Né en Valteline, en Italie près de la frontière Suisse, Maurizio Folini a hérité de son père la passion pour la montagne. Le vol est entré dans sa vie avec le deltaplane, puis le parapente. Il s’est formé en agriculture à Coire où il a ensuite travaillé comme enseignant de ski et guide de montagne. Après quoi, il a passé son brevet de pilote d’hélicoptère, en Californie. Avec son épouse, allemande, et leurs deux adolescents, il vit au-dessus de la vallée de Chiuro (Lombardie), entouré de vignes et d’olives qu’il cultive, «pour se relaxer». Depuis plusieurs années, il travaille en Engadine (GR) où il hélitransporte du matériel sur des chantiers, «un excellent entraînement pour les secouristes». Les pilotes de la Rega, avec qui il collabore, doivent du reste consacrer quelques jours par mois à cet exercice. Son expérience en Suisse lui a permis de se rendre au Népal où il forme les pilotes de montagne à l’hélisauvetage. «Je suis tombé en amour avec ce pays. Ses montagnes ressemblent aux nôtres, mais elles s’étendent beaucoup plus et sont plus hautes.» Depuis sept ans, il y passe quelques mois au printemps et à l’automne, durant la saison de grimpe. «J’y ai développé des liens très forts. Pendant mes séjours, je dors chez mes amis, dans leur village.» Mais l’Italien est surtout connu pour avoir établi, en 2013, le record du sauvetage le plus haut jamais effectué, à 7800 mètres, dans l’Himalaya. «Je ne cherchais pas à battre des records, insiste-t-il, je voulais juste secourir ce type. Avec ce sauvetage, nous avons surtout montré qu’avec la formation et l’appareil adéquats, une telle entreprise est possible. D’ailleurs, d’autres sauvetages à très haute altitude ont suivi.»