La photographie semble être extravertie par nature, faite pour nous montrer la réalité, le monde au large, l’autre. Mais dans les années quatre-vingts, apparaît un mouvement qui cherche à échapper à cette vocation « objective », et à transformer l’appareil photo en carnet de notes du quotidien, en appareil d’introspection, en journal intime. Ce mouvement prendra une dimension radicale sous l’impulsion de photographes qu’on nommera parfois les « diaristes », de l’anglais "diary", journal intime.